Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Le syndicat des cols blancs et la Ville de Québec croisent le fer SRC (TV)
07 mars 2012
La Ville de Québec veut se dissocier de propos tenus en novembre 2010 par le maire Régis Labeaume au sujet des fonctionnaires municipaux. Le maire les avait qualifiés de « parfaits incompétents. »
Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de la Ville de Québec avait déposé un grief en diffamation après la tenue de ces propos. Une première audience a eu lieu devant un arbitre du travail à l'automne, mais contre toute attente, la Ville a souhaité mettre fin aux procédures, alléguant qu'elle ne pouvait pas être tenue responsable des faits et gestes qu'elle attribue à un élu et non pas à un patron.
Devant un arbitre, le syndicat des fonctionnaires municipaux et la Ville de Québec doivent débattre de la question suivante : le maire de Québec s'exprime-t-il au nom de la Ville ou en son nom propre?
Mercredi, le syndicat a fait savoir que selon lui, il ne fait aucun doute que le maire et la Ville ne font qu'un. Son président, Jean Gagnon, souligne que le maire est le premier magistrat qui signe les conventions collectives, les lettres d'embauches et les congédiements. « S'il n'est pas un représentant de l'employeur, il est quoi? Une mascotte? »
Jean Gagnon ajoute que si la Ville avait voulu se dissocier de ces propos, la direction générale aurait dû le faire clairement. « Il devait réagir suite à la lettre que j'avais envoyée au directeur général à l'effet que le maire causait du harcèlement à ses employés », affirme Jean Gagnon.
Dans cette lettre, le syndicat des cols blancs demandait des excuses de la part du maire, mais celui-ci a refusé de le faire. Le syndicat a par la suite déposé un grief en diffamation.
L'audience se déroule en l'absence du maire Régis Labeaume. Quant à la Ville, elle maintient sa position et présentera ses arguments la semaine prochaine. Par la suite, l'arbitre pourra prendre la décision d'entendre le grief ou non.
Source :
Nouvelles SRC 18 hre, 7 mars 2012
SRC