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Le débat national lancé

  28 mai 2012

QUÉBEC - Dans un discours qu’il promet déterminant pour les négociations en cours avec les syndicats, le maire Régis Labeaume donnera le coup d’envoi, mercredi, à son offensive sur les caisses de retraite.

Le maire Régis Labeaume sera aussi à Longueuil, la semaine prochaine, pour poursuivre son offensive contre les syndicats et les caisses de retraite

 

Le maire avait fait part, à la fin de 2011, de son intention de prendre le bâton du pèlerin dans le dossier des caisses de retraite, une « fatalité » selon lui. Cette offensive débutera mercredi, devant la Chambre de commerce de Québec, au Loews le Concorde. Il récidivera à Longueuil, la semaine suivante, avec un discours sous le thème : Régimes de retraite et conditions de travail, frapper le mur ou faire sauter les carcans.

« Le maire a été très clair et ce discours sera très important », avance son attaché de presse, Paul-Christian Nolin. Son intention est de lancer le débat sur la scène nationale.

À Québec, le déficit de capitalisation des caisses de retraite a presque quintuplé en 10 ans, pour atteindre 659 millions de dollars en 2011.

Comme il l’avait laissé entendre récemment, le maire Labeaume entend dévoiler la stratégie qu’il compte adopter avec les syndicats.

Suivi de près

De son côté, le syndicat des cols bleus suivra attentivement les propos du maire. Il a d’ailleurs réservé une table pour dix personnes. Le ton et le propos dicteront la marche à suivre, prévient Marc-André Dufour, président du syndicat des cols bleus de la Ville de Québec.

« Nous on va s’ajuster au beat de la Ville, on est réceptif, expose M. Dufour. On va voir c’est quoi le discours du maire, on va voir si ça concorde avec ce que nous dit la direction générale. »

Sur la question spécifique des régimes de retraite, les cols bleus se disent bien prêts à s’asseoir. Par contre, le maire devra rajuster le tir. « Le maire a une connaissance assez superficielle (du dossier) et galvaude beaucoup de choses, considère M. Dufour. Le niveau minimum, c’est d’arriver avec des arguments qui sont un peu plus collés sur la réalité et la pérennité des régimes de retraite », argue-t-il.

Plus que le client en demande

M. Dufour reproche au maire « d’essayer d’en mettre plus que le client en demande. » Il rappelle que des gens du monde syndical siègent à des tables portant sur les régimes de retraite depuis 25 à 30 ans. « Je pense que c’est le respect minimum de prendre les choses comme elles sont et de ne pas essayer d’en mettre plus que le client en demande. C’est une prémisse de base. »
 


Source :
Karine Gagnon
Le Journal de Québec
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