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Liste de Labeaume: les chefs se font prudents

  04 août 2012

(Québec) Les chefs des trois principaux partis ont réagi avec prudence vendredi aux demandes de Régis Labeaume qui souhaite les voir s'engager à changer les relations de travail dans les municipalités.
 

Même si elle ne ferme pas complètement la porte à l'idée d'accorder aux municipalités le droit de lock-out, la chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, croit que Régis Labeaume devrait privilégier d'autres avenues. «Ça ne m'apparaît pas a priori la meilleure solution, a-t-elle indiqué en entrevue au Soleil. D'abord, ça ne pourrait pas affecter les policiers et les pompiers. Or, c'est une grosse partie de la masse salariale des villes.»

La chef péquiste adhère toutefois à la proposition du maire de nommer trois arbitres permanents plutôt qu'un seul, ce qui permettrait une meilleure continuité dans les décisions, estime-t-elle.

Elle se dit aussi ouverte au principe «de la dernière meilleure offre».


«C'est-à-dire que l'on confie à un arbitre la tâche de décider non pas de couper la poire en deux, mais de choisir l'offre qui serait la plus raisonnable», a-t-elle expliqué. «C'est une avenue qui m'apparaît intéressante», a poursuivi celle qui se dit «prête à ouvrir le dialogue» avec le maire de Québec.

Prudence de Charest

Le premier ministre sortant, Jean Charest, a lui aussi montré vendredi une ouverture prudente devant les propositions du maire de Québec. «Nous allons travailler avec le maire Labeaume. On va travailler avec les syndicats aussi; on va travailler avec tout le monde là-dessus pour qu'on puisse pouvoir trouver les meilleures solutions possible», a réagi le chef libéral.

Pas de réactions de Legault

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, n'a pour sa part pas commenté vendredi la liste des priorités de Régis Labeaume. En juin, il avait toutefois clairement appuyé les positions du maire de Québec sur les «problèmes très graves» des municipalités. Il avait aussi salué le «courage» de M. Labeaume et estimé qu'il s'agissait d'une proposition «pleine de bon sens»


Source :
le Soleil
Annie Mathieu et Valérie Gaudreau
Le Soleil, Yan Doublet