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Zéro d’augmentation aux employés

  18 décembre 2012

QUÉBEC - Afin de compenser l’échec des négociations avec les employés cols bleus, cols blancs et les professionnels, la Ville de Québec annule les augmentations salariales de ces employés dans son budget 2013.

 

Dans les précédents budgets, la Ville avait provisionné des augmentations de 3 % pour ces employés dont les conventions collectives échues n’avaient pas été renouvelées. Les pompiers n’étaient pas concernés, étant donné le processus d’arbitrage.

«C’est terminé (…), a lancé le maire. Ce qu’on voudrait aller chercher comme bénéfices, on commence à se rembourser en annulant les augmentations de salaire.»

Ce dernier soutient qu’il s’agit de la seule poignée dont dispose la Ville pour retirer les bénéfices attendus en attendant de régler les conventions collectives.

Par bénéfices, le maire entend les sommes que la Ville économisera si elle parvient à s’entendre sur un partage du déficit des régimes de retraite à 50-50 %, de même que sur l’augmentation de l’âge de la retraite.

Endiguer le gouffre

Par ailleurs, l’administration Labeaume a déposé, à la séance du conseil lundi soir, un projet de gestion du déficit des fonds de pension dans l’espoir de l’endiguer.

La Ville souhaite notamment éviter de pelleter ce déficit chez les générations futures, en refusant de l’étaler sur une plus longue période.

Il est également recommandé d’effectuer des placements plus sécuritaires et de racheter les obligations émises depuis 2007 afin de les remplacer par des liquidités.

Entre 624 et 750 millions

La Ville investit cette année 15 millions $ de plus dans les régimes de retraite, soit 5 millions $ de plus que l’an dernier, pour un total de 69,8 millions $.

Selon les calculs actuariels dont dispose la Ville, ce déficit serait passé de 144 millions $ en 2001, à 624 millions $ en 2012.

Ce montant, dans la réalité, frôlerait plutôt 750 millions $, puisque les données servant à effectuer les calculs sont désuètes.

Le maire signale notamment que les tables de mortalité ne reflètent plus la réalité depuis longtemps. Selon lui, les syndicats s’opposent à ce qu’on procède à la mise à jour.

Puis, les rendements précisés dans les conventions collectives se chiffrent autour de 6 %, alors que dans la réalité, ils n’atteignent pas la moitié d’un pour cent.
 


Source :
Karine Gagnon
Journal de Québec