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Régimes de retraite; «C’est eux autres les pires»

  01 février 2013

QUÉBEC - Il en revient maintenant aux syndiqués de la Ville de Québec de convaincre leurs chefs de trouver une solution commune aux déficits des régimes de retraite, estime le maire Labeaume.

 

«Moi, je dis aux membres: ayez de la perspective, pensez à l’avenir, a déclaré M. Labeaume. Dans quel état dans deux ou trois ans sera l’opinion publique par rapport à vous autres? Pensez-y deux secondes parce que, honnêtement, à s’asseoir sur la convention collective, on a fait des calculs, et je vous garantis que vous ne gagnez pas grand-chose

Rappelons que le maire Labeaume a été forcé d’annuler jeudi la rencontre à laquelle il avait convié les différents chefs syndicaux qui représentent les employés municipaux.

Malgré cet échec, «je ne démissionne pas», a fait savoir le maire, qui croit encore à la possibilité d’arriver à tenir un tel rendez-vous avec les syndicats.

«C’est eux autres les pires, il va falloir qu’ils règlent un jour», a lancé M. Labeaume.

Le maire accuse les syndicats nationaux de tenir «les syndicats locaux en laisse» pour éviter de créer de précédent. Il poursuit: «Le chef syndical, il écoute plus le syndicat national que ses membres quelque part. Mais ce sont ses membres qui écoperont de toute façon. […] Les syndicats nationaux ne veulent pas qu’il y ait de brèche de créée», croit M. Labeaume.

« La queue entre les deux jambes »

Le maire en a aussi profité pour répliquer aux syndicats des pompiers et des cols blancs, qui l’ont interpellé par l’entremise de lettres et de déclarations dans les médias au cours de la semaine.

«Tout d’abord, a dit M. Labeaume, vous avez vu que les blancs, ça donne un bon spectacle, mais il va falloir qu’ils retournent la queue entre les deux jambes devant le conciliateur. On le savait. C’était écrit dans le ciel!»

Le syndicat des pompiers y est allé en deuxième. «J’ai rigolé hier en écoutant le président des pompiers», a raconté le maire Labeaume, en accusant Éric Gosselin de dire une chose un jour et son contraire quelques jours plus tard.

«Ce sont des gens qui banalisent le mensonge, a dit le maire, en visant le syndicat des pompiers. Tout le monde sait qu’ils ne veulent pas négocier.

«M. Gosselin, c’est un merveilleux comédien», a ajouté le maire, avant d’y aller d’une prédiction.

«Le système d’arbitrage au Québec va changer à cause de leur obstination à ne pas négocier. [...] Ça affectera tous les corps policiers du Québec et tous les pompiers du Québec grâce au syndicat des pompiers de la Ville de Québec
 


Source :
Le Journal de Québec
Marc-André Gagnon
© Photo Simon Clark