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(TV) Édifice Chauveau : la CSST exige des travaux d'urgence

  10 avril 2013

Le président des cols blancs de la Ville de Québec, Jean Gagnon, se réjouit de la décision de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) qui lui donne en partie raison. La CSST exige que la Ville réalise des travaux d'urgence pour enlever le revêtement extérieur de l'édifice du 2, Pierre-Olivier-Chauveau, situé derrière l'hôtel de ville. Jean Gagnon s'inquiétait lundi de l'état de délabrement de l'immeuble.

 

Dans son rapport d'inspection, la CSST constate que des fissures sont apparentes sur le revêtement de béton. Les échafaudages installés autour de l'immeuble permettent de protéger le public, mais il s'agit seulement d'une mesure temporaire. Des travaux de curetage complet de l'enveloppe du bâtiment doivent être réalisés pour éviter les chutes de pierre. La CSST exige également que la Ville fasse vérifier par un ingénieur ou un architecte la solidité des dalles de béton et des poutres du stationnement intérieur d'ici lundi.

« Notre sortie était légitime. Il est temps qu'il se passe de quoi pour le 2, Chauveau », a dit Jean Gagnon.

De son côté, la Ville n'interprète pas le rapport comme s'il y avait urgence d'agir, mais assure que les recommandations seront suivies. « On va répondre à leur demande de produire un rapport d'ingénieur », indique le porte-parole de la Ville, Jacques Perron. Il reconnaît par ailleurs que le revêtement extérieur du bâtiment a besoin de travaux. « On ne s'en cache pas qu'il faudrait faire des travaux », ajoute-t-il.

Jean Gagnon en a profité pour répliquer au maire Labeaume qui a minimisé ces propos mardi affirmant que le président du syndicat avait présenté « un scénario d'apocalypse ». « La CSST nous donne raison là-dedans alors quand il parlait d'apocalypse, c'était davantage pour m'intimider, me ridiculiser, pour me faire passer pour un imbécile et ça, je suis tanné de ça », a-t-il dit, en ajoutant qu'il soumettra les propos du maire à ses procureurs.

La dégradation du revêtement extérieur de l'édifice Chauveau est connue par la Ville depuis 2001. Trois études de firmes d'ingénieurs ont été réalisées sur l'état du revêtement extérieur. Des échafaudages de protection ont été installés, mais ils n'écartent pas la possibilité que des morceaux de béton se détachent.

En décembre 2012, la firme Genivar mentionnait dans son rapport que l'état de corrosion de la « cornière périphérique de l'édifice est alarmant » et que « des morceaux de pierre pourraient tomber sans avertissement. »


Source :
Radio-Canada

 

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