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Recrutement à la Ville de Québec; Des postes à des salaires alléchants

  30 septembre 2011

Les cadres qui seront embauchés à l’avenir à la Ville de Québec ne disposeront plus de la sécurité d’emploi, mais obtiendront des salaires nettement supérieurs à ceux de leurs prédécesseurs.

Après avoir vu plusieurs de ses hauts dirigeants claquer la porte entre l’automne et le printemps derniers, la Ville de Québec s’apprête à combler les postes laissés vacants à des salaires parfois supérieurs à ceux offerts à la Ville de Montréal, pourtant trois fois plus populeuse.


Au printemps 2010, le maire de Québec, Régis Labeaume, avait affirmé que son administration travaillait à améliorer les conditions de travail des cadres, notamment afin de les rendre plus concurrentielles.

« Les hauts gradés de Québec, je veux qu’ils soient payés au marché », avait déclaré M. Labeaume, qui souhaitait donner les moyens à sa ville « d’aller chercher les meilleurs ».

« S’ils ne font pas la job, je veux être capable de les remplacer », avait-il souligné. M. Labeaume a tenu parole, comme le montrent les offres diffusées cette semaine par la Ville de Québec pour des postes de haute direction.

Dorénavant, les cadres embauchés sous la nouvelle formule ne disposent plus de la sécurité d’emploi. Il s’agit donc d’emplois contractuels, mais qui offrent des salaires supérieurs. Et finis les bonis : ils sont maintenant compris dans le salaire, selon le « mérite ».

Salaires concurrentiels

Pour combler le poste de directeur des communications, laissé vacant depuis le printemps dernier à la suite du départ de Marie Lavoie, en raison de multiples frictions avec le directeur de cabinet du maire Labeaume, Louis Côté, la Ville de Québec offre entre 116 000 $ et 137 000 $, et jusqu’à 157 000 $ pour un candidat hautement spécialisé.

À titre comparatif, l’actuel directeur des communications de la Ville de Montréal gagne un salaire de base d’environ 117 000 $. Bien que les structures des deux villes soient différentes et que l’ampleur de la tâche puisse varier, on remarque que Québec offre maintenant un traitement nettement supérieur à Montréal.

Par ailleurs, le candidat qui postulera d’ici au 25 novembre pour le poste de directeur du service des ressources humaines peut quant à lui s’attendre à recevoir un salaire comparable à ce qu’offre Montréal, même si le nombre d’employés y est exponentiel.

Le successeur de l’ancien directeur général adjoint au développement durable de la Ville de Québec, Guy Renaud, qui avait tiré sa révérence en novembre après avoir — selon nos sources — mal digéré les propos du maire Labeaume sur l’incompétence des fonctionnaires, pourrait quant à lui gagner plus de 200 000 $, s’il présente un profil supérieur.

À Montréal, l’actuel directeur du développement durable gagnera 149 000 $ cette année. Le plafond salarial pour ce titre est de 191 000 $ dans la métropole.


Source :
Marc-André Gagnon
Le Journal de Québec
Photographie
Les Archives Jean-François Desgagnés