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Port de Québec: les débardeurs acceptent à 86 % l'offre de l'employeur

  14 octobre 2011

(Québec) Après une journée d'intenses négociations, les débardeurs du port de Québec ont accepté jeudi soir, dans une proportion de 86 %, la dernière offre de la Société des arrimeurs de Québec. Les syndiqués devraient s'activer sur les quais dès demain matin.

L'ultime rencontre devant le conciliateur, qui a débuté à 11h jeudi, s'est étirée jusqu'à l'heure du souper. Les représentants de la section locale 2614 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) sont ressortis avec une entente de principe qu'ils ont aussitôt soumise au vote des membres, réunis au Centre Durocher.

La cinquantaine de débardeurs présents ont entériné à 86 % la proposition patronale qui arrivait à échéance ce midi, soit 48 heures après le début du lock-out. C'est exactement la même proportion que lors du premier vote tenu le 29 septembre. Cette fois-là, cependant, les syndiqués avaient assorti leur OK de cinq conditions.

Les discussions de jeudi ont permis de faire le ménage dans ces demandes résiduelles. Deux d'entre elles, portant sur le respect de la loi et les accommodements pour les employés ayant des limitations physiques, sont tombées, puisque l'employeur était tenu de s'y soumettre. Une autre, celle qui concerne le règlement des griefs et les libérations syndicales, sera discutée ultérieurement.


La question du début et de la fin des vacances s'est réglée à l'amiable. Même chose pour les congés occasionnels pour cause de maladie ou de responsabilités familiales.

«L'important, c'est que le principe de congé non rémunéré à l'occasion est accepté», s'est réjoui jeudi Éric-Jan Zubrzycki, porte-parole du SCFP, précisant que «les gars sont très satisfaits».

Convention innovante

Celui-ci estime que la convention collective «innove dans le domaine du débardage» en offrant aux employés la possibilité d'être en congé au moins une fin de semaine par mois et de choisir leurs quarts de travail en fonction de l'ancienneté. La règle générale dans le milieu, c'est plutôt la disponibilité à toute heure en tout temps.

Les débardeurs seront de retour au boulot à 8h demain si la rédaction des textes avance comme prévu aujourd'hui. Ce conflit de travail - grèves sporadiques suivies d'un lock-out - devrait ainsi devenir le plus court de l'histoire récente du port de Québec. «On fait ça vite pour qu'il y ait un minimum de dommages collatéraux», a précisé le porte-parole syndical.

Jeudi matin, trois navires de croisière se sont croisés sur les quais alors que des cadres et des employés de bureau effectuaient les tâches des débardeurs en lock-out. Des retards ont été notés, mais l'Administration portuaire de Québec ne s'en est pas plainte.

La Société des arrimeurs n'a pas commenté le résultat du vote, jeudi. Elle devrait le faire en compagnie de la partie syndicale, ce matin.


Source :
Le Soleil
Annie Morin
Photographie
Photo Le Soleil, Erick Labbé