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Les cols blancs et la Ville de Québec loin d'une entente (TELE)
27 octobre 2011
La première rencontre de négociation qui s'est tenue jeudi après-midi entre la Ville de Québec et ses cols blancs au sujet du renouvellement de leur convention collective n'a pas permis de rapprocher les parties.
Le président du Syndicat des fonctionnaires municipaux, Jean Gagnon, a dit ne pas être du tout satisfait des offres faites par l'administration municipale jusqu'à maintenant.
« Ce qui est décevant, c'est qu'on nous propose encore des choses qui ont été déposées il y a un an et demi », déplore M. Gagnon. Ce dernier a prévenu ses membres qu'il ne signerait pas la convention collective telle que présentée par la Ville de Québec. Il met même son emploi en jeu.
« Pour aucune considération, je vais la signer. J'aime mieux quitter mon poste que de signer une convention qui ne soit pas gagnant-gagnant et ça, tous les membres le savent et croyez-moi, je vais tenir parole. » — Jean Gagnon
Cela dit, le Syndicat des fonctionnaires municipaux entend tout de même donner une chance aux négociations. D'autres rencontres sont au calendrier. Jean Gagnon tient cependant à être clair : « Ça va être une négociation longue et ardue », lance-t-il.
Rappelons que la convention collective des cols blancs est échue depuis le 31 décembre dernier
Arbitrage
Par ailleurs, l'arbitrage du grief déposé par les cols blancs de la Ville de Québec contre le maire Labeaume s'est amorcé jeudi matin.
La déclaration de Régis Labeaume sur les « fonctionnaires incompétents » à la Ville de Québec est au coeur du débat. Le syndicat des cols blancs a déposé un grief assorti d'une poursuite de 1,5 million de dollars contre le maire pour avoir tenu ces propos. L'arbitre au dossier doit déterminer si le grief des cols blanc et la poursuite sont fondés.
Dans leur défense, jeudi, les avocats de la Ville ont déclaré que le tribunal d'arbitrage n'était pas la bonne tribune où se faire entendre et qu'une poursuite en diffamation en Cour supérieure serait plus appropriée. Les avocats ont par ailleurs déclaré : « La Ville n'est pas légalement responsable d'un acte fautif du maire et le maire et ses paroles ne représentent pas l'employeur ».
Cette défense a fait réagir Jean Gagnon. « Il y a inévitablement une belle question de droit qui se discute ici ce matin. Le maire est-il oui ou non un représentant de l'employeur? Pourtant, dans une annonce de rôtisserie au Québec, il dit que c'est lui qui commande à l'hôtel de ville », a déclaré Jean Gagnon, faisant référence à une publicité télévisée dans laquelle apparaît le maire de Québec.
Les cols blancs ont demandé un ajournement de la séance afin de préparer leur réplique. Les parties devraient se retrouver devant l'arbitre d'ici quelques semaines.
Rappelons que les propos reprochés au maire ont été tenus il y a presque un an, en plein débat sur l'ajout d'une voie réservée sur l'autoroute Robert-Bourassa. Le maire avait précisé qu'il parlait en fait de fonctionnaires-gestionnaires.
Source :
Radio-Canada Nouvelles